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Le pianiste François Faure: lyrisme envoûtant et vérité du sentiment

Formation classique et amour du Jazz

Après une solide formation classique acquise au Conservatoire de Bordeaux, François Faure s’est tourné vers le Jazz…Artiste singulier, sensible, secret et lyrique, ne faisant guère de concessions, il est de ceux qui forgent la féerie, esquissent un autre monde, cheminent sur le rêve.

On comprend mieux son univers quand on sait qu’il aime Debussy, Hampton Hawes, John Coltrane, Miles Davis, John Scofield et bien sûr celui qui joue l’espace et le silence, Bill Evans.

En 2009, il retrouvait ses émotions d’adolescent au Grand Théâtre de Bordeaux, dans lequel il avait joué, à 14 ans, avec l’orchestre philarmonique le Concerto en Ré de Mozart, grâce à l’invitation de Kwamé Ryan (chef d’orchestre del’ONBA) en se produisant avec son trio.

Direction Sud-Ouest, That’s All, narration musicale et vérité du sentiment.

L’album « Direction Sud-Ouest », sous la direction de son complice de toujours, Philippe Laccarrière (contrebasse), très remarqué à sa sortie, a été réédité. Jazzman l’a chroniqué dans le numéro de mars 2013 (extrait) : « […] Assumant les marqueurs que sont John Coltrane, Bill Evans, Chick Corea et Keith Jarret, ces trois mousquetaires, François Faure sait raconter une histoirequi va au coeur, aidé par une écriture que la vérité du sentiment rend inattaquable. […] »

Denis Lacerna.Son album « That’s All » (batteur : Denis Fournier), élu CD du mois et de la semaine à Jazz à FIP, coup de coeur de l’année (1993) de Harmonia Mundi, avait ému par son élégance et sa musicalité.

Il a été réédité en 2010 à la demande du public japonais et a été chroniqué, entre autres par Xavier Daverat de Gironde Magazine et par Le Monde de la musique :« Un vrai trio, avec partage du travail. Le terme prend ici son véritable sens: la recherche de la plus grande efficacité en valorisant le meilleur de chacun. […] La forme du trio est ici evansienne. On retrouve le sens de l’espace et de son occupation, menée de manière spécifique par chaque participant. Mobilité du bassiste, sans étalage ; légèreté du batteur, troisième mélodiste ; sérénité apparente du pianiste.

Car, si l’on évoque Bill Evans pour l’ensemble du trio, notamment dans « That’s All » ou « Mathilde», le point d’ancrage de François Faure se trouve chez Hampton Hawes, sensibilité à vif et réserve pudique mêlées. (Joël Pailhé).

L’album Emily , joie de vivre et consécration d’un trio fabuleux

Son dernier album, « Emily » (batteur : Thierry Arpino) fait entendre le souffle et la fabuleuse respiration du trio. Salué dans différentes émissions telles Jazz à FIP, Open Jazz, Bleu la nuit (France Musique), Arrivée d’air chaud (France Bleue), il a également été chroniqué, notamment par le distributeur japonais Disk Union (extrait) : « Nous avons acquis le meilleur du trio français !

C’est le dernier disque de François Faure, le pianiste français très populaire depuis son génial « That’s All » de 1993 (celui qui se vend à plusieurs dizaines de milliers de yen en seconde main). Cette œuvre nouvelle est vivante et rythmée, le fin du fin !

Elle comporte la chanson qui donne son titre à l’album, ainsi que « You and the night and the music », elle mélange des arrangements orthodoxes et d’autres très subtils, elle donne une impression nouvelle aux oreilles à l’instant même où elle y parvient. À l’image de la couverture, imprégnée de blanc, elle transporte un vent frais et parle d’une voix pétillante et élégante.

La tonalité majeure de «Emily» est la joie de vivre, l’ivresse et l’envoûtement. La remarquable respiration présente dans tous les morceaux projette l’auditeur au coeur d’une musique qui crée un monde nouveau. « Emily» est l’aventure d’une connivence sur des sentiers inédits tel celui où le trio fait majestueusement survenir le territoire du binaire en lieu et place du ternaire dans le thème “Emily”.

Plus que la fantastique composition “You don’t know what love is”, son interprétation en duo nous donne à entendre le rapport à la création du pianiste et du contrebassiste (toujours Philippe Laccarrière), leur souffle et la fabuleuse respiration de leur musique. Si François Faure se produit en trio, sa formation de prédilection, il joue également en solo ; sa dernièrement prestation solo dans le bordelais s’est déroulée lors du premier Festival Jazz Saint-Emilion (juillet 2012).

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